Arbor Hibernatus, ou l’âme graphique des arbres
Il n’est pas là question d’ornement, de fleurs ou de feuilles, de récoltes…mais de l’âme graphique des arbres.
Verticaux à en donner le vertige, penchés amoureusement vers le voisin, alignés par la main de l’homme, le long des routes et des canaux.
Troncs élancés à intervalle régulier dans la brume givrante d’un plat pays.
C’est l’hiver que les arbres offrent le meilleur de cette âme… Supports de fusain grêle ourlés de rideaux de neige. Houpiers de neurones effarouchés, striant un ciel bas; tel un écran à leur squelette.
Arbor Hibernatus. Comme l’ours, l’arbre hiberne, sa respiration et son coeur au ralenti.
La sève refoulée comme le sang d’un visage saisi par le froid…..
Les arbres savent se mettre en retrait de la vie. Ainsi, il nous survivent.
Renée DAVID AESCHLIMANN